Domingos
Domingos
Le papa de ton papa c’est mon papa.
Domingos Viana Gonçalves, c’est mon père. Il est né le 08 Septembre 1954 à Vila Verde au Portugal. Il a grandi à Rio de Janeiro au Brésil (le chanceux !), est retourné au Portugal pour finalement venir en France afin de se construire un avenir. Il a d’abord travaillé dans l’agriculture à Orléans, puis est monté à Paris, où il a rencontré ta grand-mère, et a travaillé dans le bâtiment comme peintre. Après ma naissance, au début des années 80, il a commencé à travailler comme gardien d’immeuble avec ta mamie et nous nous sommes tous installés à Suresnes dans une petite loge de gardien. Au moment où je t’écris, Domingos travaille encore comme gardien au même endroit.
Ton grand-père est quelqu’un de bien. Mon jugement est certainement biaisé du fait que je suis très lié à lui, mais en général les gens le voient comme un homme bon, droit, intelligent et gentil. Il a toujours été là quand j’en ai eu besoin. Même sur des périodes où je pouvais être plus distant, il suffisait d’un coup de fil et s’il le pouvait (voir même s’il ne pouvait pas) il était là. Je n’ai aucun doute qu’à l’avenir ce sera toujours le cas : dès qu’il pourra nous aider il le fera. D’ailleurs je n’ai aucun doute qu’il fasse la même chose avec toi.
Je pense qu’il représente parfaitement le fait d’être un bon père : il pense avant tout à ses enfants. Il applique cela à tout, même quand nous sommes à table, il n’hésite pas à proposer sa part et se sert toujours en dernier. Même si sur ce dernier point c’est que souvent il est en retard pour s’assoir à table 😉 .
Il a son caractère. Parfois c’est énervant… Mais il parait que je suis pareil (te voilà prévenu). Quand il est fâché il va tout garder pour lui, ne pas en parler, voir, ne pas parler. Domingos, n’est pas timide, mais il est discret. Il n’aime pas déranger ou s’imposer. Il a des « mains en or ». Contrairement à moi, il est très manuel et se débrouille parfaitement pour le bricolage et tous les travaux manuels. Il aime ça d’ailleurs, et quand je lui lance des défis, avec des idées saugrenues, il les accepte et les relève facilement.
Il est assez « geek » (ce terme n’existera certainement plus à ton époque, mais on peut le comprendre comme quelqu’un qui aime les technologies, cependant pour la vraie définition, cliques ici). Il aime les gadgets technologiques. Donc il y a de fortes chances qu’il ne soit pas largué quand tu auras tes petits jouets tout modernes : il se peut qu’il ait les mêmes.
Mon papa, ton papi, est vraiment important pour moi.
On s’entend plutôt bien. On peut passer beaucoup de temps à parler de travaux, de politique ou d’un tas d’autres sujets. Tu verras, tu vas l’aimer aussi. Quand je vois comme il est gaga avec tes cousins, c’est impossible que tu ne l’aimes pas. Je suis pressé que tu partages des choses avec ce Monsieur. Il compte tellement pour moi, il a énormément contribué à la personne que je suis. Je pense que je reproduirais avec toi une grande partie de l’éducation qu’il m’a donné. Pas tout, car les époques ne sont pas les mêmes, mais les grandes lignes. Il a toujours été ferme quand il le fallait, mais très aimant, aidant, et encourageant également.
J’espère qu’il est fier de moi, comme je suis fier de dire que c’est mon père. Je me souviens d’une fois où je l’ai senti fier. Comme je te l’ai dis, je joue de la basse, et avec ton oncle Paulo nous avions un groupe. Nous nous sommes lancé le défi de produire nous même notre album, avec nos moyens. Pour cela Nous avons enregistré à la maison, j’ai écris et composé quasiment tous les titres, je me suis chargé de l’édition, la fabrication et même du financement par un partenaire. Après plein de péripéties nous avons réussi à avoir les CD‘s à temps (je te montrerais un jour ce qu’est le CD… Oui je suis de l’époque où la musique etait sur un support physique). Quand nous avons reçu le colis à la maison, mon père me l’a montré, m’a félicité et j’ai sentis qu’il était fier. Et j’étais fier qu’il le soit.
Je me souviens aussi quand je lui ai annoncé que tu allais naître. Je lui ai mis dans la main un petit chausson de bébé, il l’a regardé en demandant ce que c’est, puis il a compris. Il m’a alors dit son habituel : « c’est bien », un peu détaché, mais j’ai vu que ses yeux brillaient plus que d’habitude.
C’est une petite présentation de ton Papi, Monsieur Domingos Viana Gonçalves. Maintenant, c’est à toi, à vous, de créer vos liens.
– Papa –
Photo : Paulo Gonçalves
Mots-clefs : papi
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